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Scandola, Porto, Piana, girolata : patrimoine mondial unesco

Le site du ‘Golfe de Porto’ inscrit depuis 1983 au patrimoine mondial naturel de l’UNESCO se trouve sur la côte occidentale de Corse presqu’en son milieu entre Cargèse et Calvi. La réserve naturelle, qui fait partie du Parc Naturel régional de Corse, occupe la presqu’île de Scandola, qui est un impressionnant massif de porphyre rouge arraché de l’Estérel à l’ère tertiaire.

Au Patrimoine Mondial de l’UNESCO : Le golfe de Porto, regroupant les calanche de Piana, le golfe de la Girolata et la presqu’île de Scandola

Le site comprend un littoral d’une beauté étourdissante de dents de porphyre rouge plongeant en à-pic dans les eaux cristallines aux reflets bleu profond. Les ‘calanche’ (calanques) elles-mêmes offrent de somptueuses criques cachées aux plages de sable fin ainsi que de mystérieuses grottes marines.

La végétation du golfe de Porto, des calanche de Piana, de la Girolata et la Scandola est exemplaire du fameux maquis corse mais on y trouve également des pins torturés ayant ancré on ne sait comment leurs racines dans la roche rouge sang.

La faune de goélands d’Audouin, de cormorans, d’aigles de mer, de faucons (pèlerins et Eleonora), balbuzards pêcheurs et puffins cendrés trouve dans la transparence des eaux préservées la riche vie marine qui l’alimente et dans les anfractuosités, grottes et surplombs des endroits pour nicher.

La réserve naturelle de Scandola

La réserve naturelle de Scandola est divisée en deux secteurs: l’Elpa Nera (entre la Pointe Blanche et la Pointe Validori) et la presqu’île de la Scandola elle-même. Ce littoral est mondialement connu pour ses falaises rouges, certaines de plus de 900 m de haut, ses plages de sable fin et ses promontoires dont le Cap Osani et la presqu’île d’Elbo.
Sur terre, en montant vers les reliefs, le maquis cède bientôt la place au pin puis au chêne alors qu’en mer, d’innombrables espèces de poissons et d’algues peuplent la réserve dont une algue rouge de Méditerranée introuvable ailleurs en France !

Loin d’être une « nature morte », la réserve conserve des villages et des lieux de vie et de tourisme, des activités agricoles et pastorales entre lesquels persistent des vestiges de fortifications anciennes ainsi que des vestiges romains ou génois comme la Tour de Gargalo sur l’île du même nom.

La réserve naturelle de Scandola englobe d’ailleurs plusieurs communes sur les deux départements de Corse : en Corse du Sud, les communes d’Osani, d’Ota, de Partinello, de Piana, et de Serriera ; en Haute-Corse les communes de Calenzana et de Galéria. Le hameau de Porto fait partie de la commune d’Ota en Corse du Sud, il se situe au bas de la vallée du fleuve Porto et forme un petit port de pêche qui accueille hôtels et restaurants aux portes de la réserve naturelle. De nos jours, Porto est également un port de plaisance qui abrite une flottille de bateaux destinés aux excursions vers les Calanche de Piana, la Girolata, Scandola et le Capu Rossu.

Respecter ce patrimoine naturel

Afin de protéger ce patrimoine naturel inestimable dont 33 espèces endémiques de flore, la réserve naturelle a fait édicter des règles de comportement. A terre, la chasse, le bivouac et le camping sont interdits tout comme l’arrachage des plantes, la cueillette et la destruction des nids et des œufs.
Il est même interdit d’aller déranger les oiseaux nicheurs en allant prendre des photos de trop près. Si l’affichage publicitaire y est banni pour des raisons évidentes de nuisances visuelles, le survol à moins de 1 000 mètres d’altitude y est également interdit afin d’éviter les nuisances sonores. Les activités commerciales et touristiques existent de chaque côté de la réserve mais pas dans ses limites ; et pour l’exemple, le village de Girolata est le dernier village de France où le facteur ne peut accéder qu’à pied, faute de route. Depuis la mer, la vue féérique des calanche ne doit pas faire oublier les règles de protection de la réserve ainsi, la pêche et le mouillage sont interdits sur plus de 70 hectares tout comme la plongée autonome, le ramassage de végétaux marins et, bien évidemment, les rejets de toutes sortes.

En créant cette réserve, les Corses ont cherché à préserver le patrimoine naturel insulaire, en l’inscrivant au patrimoine mondial, l’UNESCO l’a reconnu d’intérêt planétaire ; il vous appartient désormais d’aller le constater par vous-même.

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